Prendre des décisions est difficile. C’est notre lot quotidien. J’ai d’ailleurs plusieurs articles sur le sujet. J’utilise ma grille de stoïcisme pour les « grandes » décisions. Mes personas me guident dans la création de mon produit. Je fais appel à mon réseau, mes mentors, mes ami.es, mes proches quand je me sens seule. Entrepreneure, c’est assez solitaire comme poste.
Et créer une entreprise génère beaucoup de questions. Des plus futiles : « Quel mot pour le bouton de paiement ? » aux plus stratégiques : « Je me limite au Québec en français ou je vise le monde francophone et anglophone ? ». Je ne peux pas demander leurs avis à mon réseau de soutien toutes les 15 minutes…
Quand j’étais employée, c’était pareil. Voulant bien faire, j’avais besoin de précisions, de suggestions ou de directions. Et les personnes concernées n’étaient pas toujours disponibles. Combien de fois avez-vous eu une question pour votre gestionnaire cette semaine ? Et combien de fois avez-vous pu lui parler ?
- Est-ce que je peux remettre le document vendredi plutôt que mercredi ?
- Tu as dit d’inspirer l’équipe avec la présentation, mais inspirer jusqu’à quel point ?
- Dans le rapport, tu préfères que je groupe par secteur ou par produit ?
- Pour le tableau de bord, c’est quoi l’information que tu veux voir en premier ?
- Pourquoi veux-tu que je fasse réviser le document par Éric ?
Au-delà du syndrome de l’imposteur et de la remise en question permanente, certaines questions sont légitimes. Bien comprendre le besoin aide à livrer bon du premier coup. En général, nous trouvons la réponse quand la personne n’est pas disponible. Mais je vous propose une technique quand ce n’est pas le cas.
Mes mentors imaginaires
En tant qu’entrepreneure, j’ai rarement un mentor, une autre entrepreneure ou une amie disponible pour me répondre. Alors, je leur demande pareil. Quand une question me tourmente et que je sais qui pourrait m’aider, avant de prendre mon téléphone, je la fais venir en imagination. Et je lui pose ma question… Quel prix pour ce produit ? Devrais-je participer à cet évènement ? Est-ce que ma nouvelle page web est claire ? Que penses-tu de mon pitch ?
Au lieu de tourner en rond, j’interroge Rudy, un mentor challengeant, Tania une amie bienveillante, Pauline, une visionnaire engagée, Richard, un commercial aguerri et bien sûr André, Armand, Camille et Stéphanie, mes personas clients. Ces personnes neutres m’apportent des perspectives différentes, j’imagine leurs réponses. Ce sont souvent des questions, et quelques rappels de décisions passées ou de théories connues.
Pour moi, cette technique fonctionne bien, car je visualise et entend cette personne me parler (et parfois s’agacer).
D’autres façons de trouver la réponse à vos questions
Avec l’intelligence conversationnelle, vous avez accès à une discussion. Que ce soit une personne neutre ou des célébrités, il s’agit de discuter pour avancer dans la réflexion. Je ne suis pas convaincue du résultat : les réponses étaient génériques et manquaient de personnalité. Mais l’idée reste d’élargir ses perspectives pour voir plus loin et trouver les meilleures solutions.
Vous pouvez aussi faire de l’autocoaching. Il s’agit de se poser les questions à soi-même :
- Quel est l’impact de ma demande ?
- Quel est le résultat visé, quelle est mon ambition ?
- Pourquoi ai-je besoin de cette information ?
- Qu’est-ce que moi j’en pense ?
Si les amis imaginaires aident les enfants à se développer harmonieusement, je suis persuadée que les mentors imaginaires contribuent à notre développement. Et vous, à qui faites-vous appel quand vous avez des questions ?